Entre collection savante et illustration documentaire, une grande partie de mon activité de photographie naturaliste consiste à constituer des galeries de différentes espèces animales et végétales. C’est le cas de nombre de photographes naturalistes. Ces galeries sont l’héritage direct des herbiers, des boites à insectes ou des collections des muséums d’histoire naturelle. Ces collections ont permis de constituer des référentiels pour la taxonomie ou l’histoire naturels des territoires … Cette activité purement humaine, consistant à nommer et à cartographier les autres espèces, est une première illustration d’un certain rapport entre l’Homme et la Nature. Nommer l’autre vivant fait partie du mandat de domination confié à l’Adam de la Genèse chrétienne, c’est aussi le faire entrer dans son propre monde …
Un jour peut-être, les images de la communauté des photographes naturalistes permettront de reconstituer la biodiversité d’une époque via les méthodes de la post-photographie?
Les planches contacts présentées ci-dessous sont le résultat de cette approche « à posteriori » de mes propres albums de photos.
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