Mercredi 28 janvier 2015, les députés ont adopté en lecture définitive le projet de loi relatif à la modernisation et à la simplification du droit qui donne aux animaux la qualité d’« êtres vivants doués de sensibilité ». Pour autant, ils restent des biens meubles au sens du code civil.
L’animal n’est défini juridiquement que comme un objet de droit, au regard de la faculté d’appropriation de l’Homme, sujet de droit, et de son pouvoir « naturel » de domination. Celui-ci résulte d’une tradition théologique et métaphysique, développée dès l’antiquité par Aristote, renforcée par les religions monothéistes et notamment incarnée par la théorie cartésienne de l’animal-machine , traduite en droit par celle de l’animal-chose.
Ce rapport est aujourd’hui en pleine évolution. Alors que la vision de l’Homme comme possesseur de la nature est toujours présente, émerge progressivement une approche de la protection des animaux pour leur valeur intrinsèque et leur sensibilité ; non plus pour les différents services qu’ils nous rendent.