Impacts de la fréquentation humaine et habituation des espèces sauvages
Les impacts de la fréquentation humaine sur l’avifaune sont variés : coûts énergétiques dus à l’état d’alerte et à la fuite, perturbation de la reproduction (piétinement des nids, abandon répétés des couvées, baisse d’intensité des soins apportés aux poussins), modification de la répartition des populations… Les réactions sont d’autant plus fortes que le risque de prédation est élevé : la chasse dérange évidemment, mais aussi l’observation et la photographie naturalistes, bien plus que la promenade.
Sur l’île de Ré, l’intense fréquentation humaine en période estivale produit ces mêmes types d’impacts. Le confinement des visiteurs sur les chemins permet toutefois une certaine « habituation » des oiseaux : la plupart des touristes se déplacent à vélo et ne s’écartent pas des pistes cyclables ni ne s’arrêtent..
Ainsi, j’ai pu remarquer que la distance de fuite des Aigrettes, des Échasses ou même de la plupart des passereaux était bien moindre que dans les marais intérieurs en secteur rural dans l’estuaire de la Loire ou autour du Lac de Grandlieu.
Paradoxalement, c’est mon intérêt statique et orienté pour les oiseaux qui a pu être ponctuellement plus perturbant que le passage des nombreux cyclistes. Cet intérêt agrégeait en sus d’autres touristes curieux.
Cliquez sur les photographes pour une sélection d’images des oiseaux et de paysages des marais salants de l’île de Ré
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